Dans la même rubrique
-
Partager cette page
En direct du Cambodge #2 : des rivets au moral
Alors que la construction des séchoirs a commencé, les premières difficultés apparaissent et la fatigue s’accumule, mais le groupe progresse.
Suite à notre dernier carnet, certain.e.s d’entre vous se demandaient dans quel matériau seraient construits nos séchoirs. Mettons fin immédiatement à ce suspense insoutenable : face à la difficulté de trouver du koki, nous avons finalement opté pour une structure en acier. Ce changement majeur nous a forcé·es à revoir tous nos plans et à adapter nos outils et techniques de travail.
A cette difficulté s’est ajouté un déluge d’imprévus, comme les limites de temps ou les pannes d’outils qui nous ont contraint·es au chômage technique. Mais que serait un projet sans surprises ? En quelques jours, nous voilà capables de couper, souder et riveter du métal. Et cette semaine, c’est un total de 1500 rivets posés, 200 m de barres de métal coupées et assemblées, 70 m² de feuilles de métal découpées et autant de laine de verre manipulée (ça gratte !).
Pas de répit, même le week-end
Tout ce travail a un prix. La fatigue se fait sentir, les journées sont longues et l’échéance approche à grands pas. Le stress monte et d’inévitables tensions surgissent. Entre les maux de gorges (#airco) et les estomacs qui flanchent, on pourrait croire que l’équipage s’affaiblit. Et pourtant, le navire garde son cap grâce à une motivation sans faille et une bonne ambiance sponsorisée par la piscine de l’hôtel et l’Angkor Beer (⚓). Même le week-end, les moussaillons s’activent. Alors que certain·es dansent ou s’improvisent serveurs dans les restaurants de la capitale, d’autres donnent leurs premiers coups de pédale dans la jungle d’Angkor.
Dans toute cette effervescence, les étudiant·es cambodgien·nes de l’ITC ne sont pas en reste et, à mesure que le projet progresse, l’aspect « coopération » de la mission prend toute sa signification. Petit à petit, les langues se délient, la barrière de la langue s’estompe et un réel partage de compétences se met en place. Finalement, nous nous rendons compte que ce sont ces échanges qui constituent le cœur du projet, tandis que le séchoir du poivre symbolise le point de rencontre entre nos deux cultures.
Sophie, Laura C., Laura O., Natacha et Anémone
Pour nous suivre au quotidien, n'hésitez pas à nous rejoindre sur Instagram ! Et pour toutes les photos, ça se passe sur la page Facebook de la Codepo !
Dans la même thématique
-
Coopération universitaire23 janvier 2019
La mission
En septembre 2018, la Codepo a lancé un défi aux étudiant·es de première année : concevoir et réaliser des séchoirs solaires de poivre à destination de Kampot, une région du Cambodge. Objectif : participer au développement économique de la région en permettant aux habitant·es de tirer parti de cette ressource naturelle. En juillet 2019, 24 étudiant·es ont rejoint l'Institut de Technologie du Cambodge à Phnom Penh pour concrétiser le projet.